Le bodylift est une opération qui permet d’enlever l’excès de peau et de graisse du tiers moyen du corps en une seule opération et avec comme seule marque une cicatrice en ceinture.
Cette opération, que l’on appelle aussi « lipectomie abdominale circulaire », peut mieux se visualiser en imaginant qu’on enlève une bande de peau de 15 à 40 cm de hauteur tout autour du corps, comme un pantalon qu’on remonte.
La peau en excès distendue et relâchée est enlevée, ce qui permet de la retendre.
Le bodylift agit donc :
- en avant, comme une abdominoplastie avec transposition de l’ombilic (voir chapitre sur la chirurgie du ventre):
l’abdomen devient plat et retendu vers le bas,- le pubis est réduit, aplati et remonté,
- le haut de l’intérieur des cuisses est plus faiblement tiré,
- le devant des cuisses est efficacement redrapé.
- de côté sur :
- la peau latérale qui tombe par-dessus la ceinture,
- la taille qui est creusée,
- en arrière sur :
- les culottes de cheval (devenues « culottes de golf », après l’amaigrissement) qui sont aplaties et retendues vers le haut,
- les hanches qui sont totalement aplaties,
- les fesses qui sont remontées et regalbées en les augmentant ou les diminuant
- la chute de reins qui est regalbée.
Cette opération s’applique à de nombreux cas dans lesquels il y a de l’excès de peau avec par ordre de fréquence :
- en premier lieu : les suites de pertes de poids importantes, par régime, anneau gastrique (gastroplastie) ou by-pass ;
- les séquelles de grosses liposuccions dans lesquelles la peau ne serait pas retendue après l’ablation de la graisse ;
- les patient(e)s ayant un gros relâchement de la peau après 50 ans souvent accusé par l’excès de soleil ;
- les patientes ayant les fesses pendantes car le bodylift permet de remonter les fesses sans cicatrice visible à l’extérieur du maillot…
- plus rarement les patientes jeunes ayant la peau très molle de naissance.
La cicatrice est souvent de bonne qualité, réalisée minutieusement avec un souci de symétrie et de finesse, mais son importance et sa longueur doivent être bien expliquée. Ainsi, lorsque les patient(e)s choisissent cette opération, c’est parce que les cicatrices leur apparaissent comme secondaires en comparaison des déformations, gênantes et parfois invalidantes, que l’on va supprimer.
La position de la cicatrice est un élément important sur le plan esthétique, choisie avant l’opération de façon à être cachée par les habits : sous-vêtements, jean’s taille basse ou au contraire adaptée aux maillots de bain brésiliens…
Ce choix est rendu possible par des techniques modernes et leurs variantes qui sont aussi élaborées pour s’adapter à chaque cas et au type de déformation :
- bodylift supérieur, bodylift oblique, adaptés à la correction de déformations parfois très marquées situées sur les flancs et le haut du dos (plis du dos) : les cicatrices postérieures remontent plus haut en arrière sans se rejoindre sur la ligne du milieu ;
- abdominoplastie des trois quarts ;
- ou à l’inverse une opération uniquement postérieure sans cicatrice abdominale dans certains cas de fesse tombantes sans excédent abdominal.
Le bodylift est une intervention encore peu pratiquée malgré un coefficient de satisfaction des patients très élevé, car c’est une intervention un peu lourde. Cependant les techniques ont été récemment allégées, moins profondes et moins étendues, grâce à une liposuccion associée qui permet de traiter efficacement les masses graisseuses profondes (celles qui ont persisté malgré l’amaigrissement).
Les résultats sont toujours spectaculaires car on enlève de grandes quantités de graisse. L’importance du changement, notamment chez l’ancien obèse, est tellement surprenante qu’il faut l’y préparer psychologiquement.
Au final, le bodylift est devenu une opération plus efficace tout en évitant les suites opératoires compliquées, c’est-à-dire bien plus fiable.